L’affaire du registre des cancers PACA Corse arrêté prématurément en 1996
Avant 1999 la France possède 7 registres régionaux de cancers pédiatriques. Le registre de la région PACA/ Corse est ouvert en 1984. (réf.1) Le 8 mars 1996 les épidémiologistes de l’IPSN rencontrent à Marseille les responsables du registre. Le 28 mars 1996 Annie Sugier, Directrice de l’IPSN (institut de protection et de sûreté nucléaire) fait une conférence de presse devant les journalistes du Nouvel Observateur ; l’AFP sort une dépêche, le Monde en fait sa Une : le registre PACA/Corse a enregistré un excès de cancers de la thyroïde pendant la période 92/94. 14 cas sur ces 3 années alors que l’on avait seulement enregistré 3 cas entre 1984 et 1991, donc 3 cas en 8 ans. (réf.2 et réf.3) Ces chiffres sont accablants. Autour de Tchernobyl , en Biélorussie, c’est précisément au cours de ces années qu’ont été enregistrées les augmentations de cancers de la thyroïde de l’enfant. Une semaine plus tard la DGS (Direction Générale de la Santé) apporte un démenti. Il y aurait eu une erreur et une nouvelle répartition des cas est mise en avant. L’IPSN et l’ORS PACA s’étaient engagés « à vérifier l’exhaustivité des données recueillies par le registre régional et les analyser », propos publiés dans le Provençal/la Corse du 5 avril 1996 (réf.4 et 5). On n’a plus eu d’autres explications mais le plus troublant est que le registre a cessé de fonctionner à cette époque (1996) ! quand un registre dérange on l’arrête. (réf. 6) il est fort probable que ce registre avait également enregistré l’augmentation des leucémies aiguës de l’enfant constatées en Corse. En Belgique le Professeur Luc Michel (à l’Université Catholique de Louvain) a chiffré la recrudescence des cancers de la thyroïde des enfants dans son unité médicale spécialisées dans les glandes endocrines à l’hôpital de Mont Godinne.
Docteur Denis Fauconnier