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4ème partie - Pellerin et ses collaborateurs prennent les français pour des demeurés.

Mercredi 9 juillet 2008

A mensonge par affirmations erronées

Pellerin : « traces de particules, non significatif pour la santé publique ».
Ministère de l’agriculture (6/5/86) : « le territoire Français en raison de son éloignement a été totalement épargné par les retombées de radionucléïdes »


Pr Moroni : « 5000Bq d’iode dans le lait de brebis de Balagne n’est nullement inquiétant , dans une fourchette de 2000 à 20 000Bq on ne se pose aucune question. »


Pellerin (2/05/86) : « il aurait fallu une contamination 10 000 à 100 000 fois supérieure pour que se pose un problème de santé publique » alors que le SCPRI avait trouvé du lait à 4 400Bq

Lait à 4 400Bq d’iode 131 le 12/05/86 bulletin du SCPRI
Lait à 15 000Bq d’iode 131 reconnu par Cogné (CEA)


Par ailleurs 440Bq d’iode 131/L concentration maximale du lait en France citée officiellement.
Pour le Professeur Cordoliani du Val de Grâce « le maximum de radioactivité mesurée dans le lait en France est de 400Bq/L » Ref. Objectivité et subjectivité de l’information sur le nucléaire. Médecine et Armée .1993 21.2 125-137.
Pr Paulin : « Il aurait fallu des retombées 1 000 fois plus importantes pour avoir une action sur les organes. » (Le Provençal du 26/4/1991)

B mensonges par amalgames.

Le Pr Paulin : « l’interprétation de quelque résultat que ce soit n’a de valeur scientifique qu’à partir du moment où est pris en compte le taux de radioactivité naturel de la zone de prélèvement. » (Le Provençal du 26/4/1991)

La DDASS de Haute-Corse : « le lait de brebis concentrerait davantage la radioactivité et la Balagne, comme toutes les zones granitiques, (ont) une radioactivité naturelle plus importante qu’ailleurs. » (Nice Matin Corse 2/07/86) (jamais d’iode 131 ni césium 137 à l’état naturel)

« il est possible qu’en Balagne la RA naturelle soit plusieurs fois plus élevée que dans le Bassin Parisien »

C erreurs grossières ou …mensonges par omission ?

Pellerin (AFP) (29/04/86) : « en ce qui concerne les populations il y a certes un problème d’hygiène publique mais pas un réel danger, et certainement pas plus loin que 10 à 20Km au Nord de la Centrale. Si l’on détecte quelque chose il ne s’agit que d’un problème purement scientifique. »

Pellerin « prophète » (02/05/86) : « la distribution d’iode stable n’est ni justifiée ni opportune dans notre pays. Ni la situation actuelle ni son évolution ultérieure ne justifient quelque contre mesure que ce soit. »

Pas d’analyses précoces dans le sud-est et la Corse, premières régions touchées par le nuage de Tchernobyl .
Pas d’analyses de végétaux, légumes à larges feuilles, pendant la période critique.

Pr Laugier (sur les ondes d’une radio Corse) : il recommande à un agriculteur de « laver (son) foin » pour éliminer la contamination et répond à une femme enceinte inquiète : « mangez tout ce que vous voulez vous aurez un beau bébé. »

D carences graves …ou omissions délibérées ?

Pas d’analyses de végétaux, légumes à larges feuilles, pendant la période critique ni durant tout le mois de mai 86 en Corse.


(Région la plus contaminée de France avec le sud-est)

La seule analyse dont on dispose est à l’initiative du CEA :LA laitue de Mandelieu (sud-est).

Par quels moyens, avec quelles données le SCPRI contait-il faire des estimations précoces de contamination ?
Les végétaux à larges feuilles constituent le premier indicateur de contamination (CEA : laitue et platanes. De même l’analyse des épinards dans l’Est n’est pas à l’initiative du SCPRI) .
Première analyse de salade en Haute-Corse le 1er juillet !

Non prise en compte des groupes critiques : populations rurales et en particulier pastorales, de même vulnérabilité particulière des femmes enceintes et jeunes enfants.

E manipulation de chiffres et incohérences, falsification, rétention d’information

Cruas : chiffres du CEA divisés par 4 par le SCPRI.
Iode dans le lait de chèvre et de brebis en mai 86 (Haute-Corse) et rien dans le fromage de la même époque.
Présence d’iode 131 dans le fromage le 1er juillet (dépêche AFP ministère de la santé du 4 juillet 86).
Lieux de prélèvement non communiqués.


Carte du SCPRI retouchée dans la presse médicale.


Lait de chèvre ou de brebis Corses de mai publié dans le bulletin de juin et tardivement .
La Corse ne figure pas sur les premières cartes de contamination de la France.(évolution du nuage sur la France du 30/04 au 05/05. Libération du lundi 12 mai 86).


Le commissaire Européen Stanley Clinton Davis, à propos du dossier Corse, en réponse à notre interpellation a, dans sa réponse écrite, déclaré que : « la commission européenne n’a été informée que de manière incomplète voire incohérente ».

F Bafouement des normes et recommandations.

4 400Bq d’iode 131 par litre de lait de chèvre en Corse le 12 mai.
Il faut rappeler que suivant les recommandations de la CEE, les taux maxima de radioactivité dans le lait étaient :
Le 6 mai 86 de 500 Bq/L
Le 16 mai 86 de 250 Bq/L
Le 25 mai 86 de 125 Bq/L dans le soucis légitime de protéger la santé des consommateurs.
LAI 100 000 Bq pour les adultes.
Tubiana admettait en 1982 une LAI de 5000Bq pour les nourrissons, puisqu’il écrivait « la concentration maximale admissible dans le lait consommé tous les jours par un nourrisson est de 13,7Bq/litre » (toxiques nucléaires).

G Entraves et pressions sur les médecins et les enquêtes.

Manipulation des chiffres :
Concernant l’augmentation des cas d’hypothyroïdies néonatales en France il y a des discordances quant aux résultats.
Il y a aussi la troublante affaire des cancers de la thyroïde des enfants de la région PACA ,registre du Pr. Bernard.
ORS Dr Combette
Dr Vellutini
Pr. Ardisson
Ségolène Aymé…

H Mensonge comique

Pellerin, pour minimiser la contamination de la France, se retranche derrière les experts internationaux qui, eux, sont bien obligés de se fier aux données du SCPRI : « low » ! !

Le commissaire Européen pour l’environnement avait bien compris le problème.