Nuage radioactif de la centrale de fukushima
Nous n’avons pas à ce jour d’informations précises quant à la composition du panache radioactif provenant de la centrale de Fukushima et qui se rapproche de l’Europe, notamment en ce qui concerne les concentrations et les proportions des différents radioéléments, et en particulier des iodes radioactifs.
En tout état de cause, les dilutions devraient être très importantes et le risque pour la santé négligeable.
La prise de comprimés d’iodure de potassium n’est actuellement pas justifiée en Europe.
Il n’est pas nécessaire de modifier ses habitudes comportementales ou alimentaires dans l’état actuel des choses. cf. communiqué de la CRIIRAD du 21 Mars 2011.
Compte tenu du fait que le survol du panache va se poursuivre dans le temps et varier dans sa composition , que nous avons déjà été affectés par les retombées de Tchernobyl et que les effets se cumulent, qu’il sera impossible d’échapper à cette très faible contamination, qu’il est quand même important de ne pas avoir de carences en iode (assez fréquentes en zone de montagne), je préconise à ma famille et mon entourage un badigeonnage de teinture d’iode à 2% (cf PS) :
2ml pour les adultes, les femmes enceintes et enfants de plus de 12 ans
1ml pour les enfants de 3 à 12 ans.
Pour les nourrissons de 1 mois à 3 ans appliquer de la bétadine dermique à 10% sur la peau (environ 1ml).
Ces recommandations sont contre indiquées pour le nouveau né de moins de 1 mois.
Application cutanée à renouveler 3 jours plus tard.
En cas de manque de teinture d’iode la Bétadine dermique peut être utilisée même chez l’adulte en doublant la dose.
Ceci est empirique mais devrait être profitable.
C’est un geste inoffensif si l’on n’a pas d’allergie à ces produits.
La teinture d’iode était autrefois largement utilisée en badigeonnage du torse pour les affections respiratoires et pour les mycoses.
Ce geste est inutile si l’on a eu un examen récent avec produit de contraste iodé ou si l’on a subit une thyroïdectomie totale.
Dr Denis Fauconnier
PS : Pierre Pellerin, directeur du SCPRI en 1986, avait évoqué trop tard l’utilité de l’application locale de teinture d’iode pour protéger la thyroïde des iodes radioactifs.
PS 2 : Il semblerait qu’il soit difficile de se procurer des pastilles d’iode en pharmacie. Cette situation est anormale : Tous les européens et voisins devraient posséder des pastilles d’iode ou pouvoir s’en procurer simplement et rapidement. La dissémination des centrales nucléaires (58 réacteurs en France) et la fréquence des incidents et accidents nous exposent à des urgences sanitaires. En cas de problème majeur, si l’ensemble des citoyens disposaient de comprimés d’iode, ils pourraient suivre la consigne gouvernementale concernant sa prise, dans un délai très court, permettant ainsi une efficacité et donc une protection optimale. Cela eviterait les problèmes de décision gouvernementale en raison de stocks insuffisants et de logistique pour une distribution massive dans un délai très court.
En 1986, la Corse, à 2 000km de Tchernobyl, a été affectée par les retombées radioactives. Des contres mesures, et une prise de pastille d’iodure de potassium auraient été indispensables. La consigne gouvernementale n’est jamais venue, ni pour aucune autre région française. Aucune distribution d’iode à la population n’a été effectuée : Les conséquences sanitaires en Corse sont importantes.
Tags: catastrophe, criirad, fukushima, iode, iodure de potassium, Tchernobyl, teinture d'iode
26 mars 2011 à 12:47
Merci pour tous vos conseils.
Les autorités nous ont tellement menti, comment leur faire confiance à présent. Les hommes changent, mais pas leur discours ! Et ce que nous dit la Criirad sur l’absence de données chiffrées le prouve.
Que peut-on faire ? Peut-on boire et manger sans inquiétude ? Peut-on sortir ? étendre son linge ?
En tout état de cause, nous pouvons protester contre les politiques publiques.
« L’obligation de subir nous donne le droit de savoir » (Jean Rostand).
Continuez à nous informer sur les risques que l’on encourent, et sur les mesures de préventions à adopter. Nous vous suivons…